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Votre adolescent travaille-t-il seul? Partagez ces 9 conseils de sécurité avec lui pour le protéger au travail

Rédigé par Katharine Reid | Jun 30, 2025 7:29:20 PM

Quand elle était âgée de 17 ans, Meagan Perry a passé quasiment un été complet à travailler seule la nuit dans un dépanneur d’une chaîne en Alberta. « Je travaillais seule entre 23 h et 7 h du matin », dit celle qui est maintenant une écrivaine basée à Toronto. Elle explique que beaucoup de choses effrayantes se sont produites pendant son emploi. « Un autre caissier a été attaqué sur le quart de nuit et le magasin a été cambriolé cet été-là alors que je travaillais. » 

Travailler seul n’est pas toujours aussi dangereux ou épeurant que de travailler seul la nuit dans un dépanneur qui a été cambriolé, mais chaque emploi comporte ses propres risques. 

Aucune loi en Ontario n’empêche les gens (y compris les jeunes travailleurs) de travailler seuls (ou même de travailler de nuit). En revanche, la loi dit que les adolescents doivent avoir accès à l’éducation et qu’ils ne doivent pas travailler pendant les heures de cours. 

Toutefois, la loi de l’Ontario impose certaines précautions de sécurité sur tous les lieux de travail. Et en plus de ces précautions, il y a plusieurs choses dont vous pouvez parler avec votre enfant pour vous assurer qu’il soit mieux préparé à travailler seul. 

Neuf choses que votre adolescent doit connaître pour rester en sécurité quand il travaille seul   

  1. Connaître ses droits  

    La principale chose que votre enfant peut faire pour rester en sécurité au travail est de connaître ses droits.  Les employeurs ontariens ont la responsabilité légale de prendre toute précaution raisonnable pour protéger leurs employés. Il existe beaucoup de choses que les adolescents peuvent faire pour encourager leurs employeurs à les protéger. La loi exige que les employeurs mettent en place une politique et un programme pour résoudre les problèmes de violence et de harcèlement au travail. Ce sont les principaux dangers liés au travail seul. Si l’employeur de votre enfant ne respecte pas les exigences prévues par la loi en matière de violence et harcèlement sur le lieu de travail, les travailleurs peuvent appeler à ce numéro

  2. Demander à son employeur de modifier le lieu de travail

    Les adolescents peuvent aussi demander à leur employeur de modifier le lieu de travail pour le rendre plus sécuritaire. Voici des exemples : 

    • s’assurer que la visibilité est bonne autour du comptoir ou du bureau en installant des présentoirs bas et en gardant les surfaces rangées pour décourager les vols ou les attaques; 
    • installer les stations de travail face à la porte pour que les travailleurs puissent voir les personnes qui entrent dans la pièce; 
    • établir une procédure d’enregistrement entre les superviseurs et la personne qui travaille seule; 
    • installer des boutons de panique. 
  3. Rappeler à votre enfant qu’il peut toujours appeler la police

    Il n’y a pas de réaction excessive quand on se sent en danger. Faites savoir à votre enfant qu’il peut toujours appeler la police. Même s’il ne se sent pas directement menacé par quelqu’un, s’il remarque une personne qui traîne sur le lieu de travail ou autour de lui, ou s’il a le moindrement le sentiment d’être menacé ou en danger, il peut et devrait appeler la police. 

  4. S’éloigner des situations menaçantes

    Peu importe le travail, les adolescents peuvent reconnaître les choses qui ne font PAS partie de leur travail. Il n’est jamais de leur ressort d’avoir une altercation physique, un argument ou de « protéger » le lieu de travail. Ils ont le droit de s’éloigner des situations dangereuses ou menaçantes, et ce, même s’ils ont l’impression qu’il est de leur responsabilité d’être là puisqu’ils travaillent seuls. Dans le cas de Perry, qui travaillait seule au dépanneur quand il a été cambriolé, il n’était pas son travail d’intervenir. La chose la plus importante, c’est ce qui l’a gardée en sécurité, elle. 

  5. Impliquer les autres dans notre sécurité

    Même s’il travaille seul, votre adolescent n’a pas besoin de se sentir seul. Sa sécurité n’est pas seulement sa responsabilité. Il peut communiquer régulièrement avec des collègues et des superviseurs pendant son quart de travail pour leur faire savoir que tout va bien, quand quelque chose ne semble pas correct ou quand il a un mauvais pressentiment. Il peut demander à son supérieur ou à son gestionnaire s’il peut l’appeler à intervalles réguliers juste pour lui confirmer qu’il est toujours en sécurité. 

  6. Se fier aux amis et aux proches comme soutien

    Il travaille tard? Les adolescents peuvent dire à leurs amis ou à leur famille l’heure à laquelle ils pensent partir, comment ils rentrent, comment ils resteront en contact et demander de l’aide pour rentrer en toute sécurité s’ils se sentent mal à l’aise. 

  7. Les procédures de sécurité n’existent pas pour rien : utilisez-les!

    Tous les lieux de travail devraient avoir des procédures et des plans en matière de sécurité (si ce n’est pas le cas, il s’agit d’un drapeau rouge). Ces procédures reflètent les meilleures pratiques dans des situations d’urgence et elles doivent toujours être suivies afin de rester en sécurité. Consultez cette publication sur ce que votre enfant devrait connaître en matière d’urgences au travail

  8. Signaler tout (même si cela semble insignifiant)

    Qu’il s’agisse d’un incident mineur ou de quelque chose qui a failli se produire (mais qui ne s’est pas produit), cela vaut toujours le coup de le signaler. Cela peut être un client qui le met mal à l’aise, une personne qui traîne sur le lieu de travail ou dans les environs, un manque d’équipement de protection ou l’absence d’accès à un téléphone ou à un moyen de communication. Toutes ces choses doivent être signalées à l’employeur de votre adolescent. 

  9. Être proactif et ventiler avec les collègues

    Peut-être que vos adolescents le font sans que vous le leur disiez, mais il est essentiel qu’ils aient un moyen de se plaindre et de ventiler au sujet des problèmes au travail avec ses collègues. Il n’est pas seulement sain de gérer sa frustration, mais cela peut aussi mettre en lumière des problèmes qui doivent être résolus avec la direction. Même quand les adolescents travaillent seuls, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas des collègues qui ont les mêmes problèmes.