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Les jeunes aussi peuvent souffrir d’épuisement professionnel. Voici des conseils sur comment aider votre enfant à trouver un équilibre entre le travail, sa vie privée et l’école

Rédigé par Bonnie Schiedel | Jul 2, 2025 6:37:55 PM

Certains adolescents et jeunes adultes peuvent être tellement occupés (école, devoirs, travail, amis, relations, activités parascolaires), que vous vous demandez comment ils arrivent à jongler avec tout. Bien que beaucoup d’enfants peuvent gérer un calendrier bien rempli sans que cela entraîne des répercussions sur leur santé physique ou mentale, d’autres peuvent souffrir d’épuisement professionnel. Voici les signes à surveiller et des conseils sur comment prévenir l’épuisement professionnel et aider votre enfant si vous remarquez qu’il a du mal à tout faire. 

Personne n’est trop jeune pour souffrir d’épuisement professionnel 

L’épuisement professionnel, ou le fait de se sentir lessivé sur le plan émotionnel, mental et physique par le quotidien, peut se présenter quand votre enfant est submergé par tous ses engagements. « Une grande partie du problème vient de la pression exercée par leurs pairs. Ils voient ce que leurs pairs font sur les réseaux sociaux et essayer de garder le même rythme. Le problème, c’est qu’il ne voit que la partie de la vie que l’autre veut bien lui montrer, explique Meron Samuel, une professionnelle en santé et sécurité au travail. Essayer de conserver des notes suffisantes pour pouvoir entrer à l’université, essayer de participer à des sports pour avoir une bourse ou ne pas laisser tomber ses coéquipiers, ou essayer de gagner de l’argent pour payer les études ou contribuer aux frais du ménage, c’est beaucoup », conclut-elle. 

Signes d’épuisement professionnel chez les adolescents : 10 choses à surveiller 

Alors, comment pouvez-vous savoir si votre enfant souffre d’épuisement professionnel? Voici 10 choses à surveiller. 

  1. il n’arrive pas à dormir ou il dort plus que d’habitude 
  2. il se retire de ses activités normales 
  3. il évite ses amis 
  4. il fait souvent des cauchemars 
  5. il change ses habitudes alimentaires 
  6. il modifie sa présence à l’école, sa participation ou ses notes 
  7. il se plaint de nouveaux problèmes de santé physique, comme des maux d’estomac 
  8. il a des éclats émotionnels 
  9. il a un comportement dangereux, comme la consommation d’alcool ou de drogues 
  10. il change soudainement ses fréquentations 

Il est difficile pour les parents de savoir si ces signes sont des comportements en montagnes russes typiques des adolescents ou des drapeaux rouges, alors il est important de leur parler (pas facile, mais important!). 

Garder les lignes de communication ouvertes

Votre enfant peut rapidement se fermer à vos tentatives de savoir comment il va. Continuez à vérifier, à écouter et à résister à la tentation de donner des conseils, conseille Meron. « Parfois, cela fait simplement du bien de savoir que quelqu’un remarque comment nous nous sentons et s’en préoccupe. » Plutôt qu’une conversation, certains enfants peuvent préférer un message texte qui dit quelque chose comme ceci : « Je me rends compte que tu ne veux pas en parler, mais je me soucie de toi. Voici les choses que j’ai remarquées et voici quelques ressources, si tu en as besoin. » S’il ne veut pas vous parler de comment il se sent et essayer de résoudre quelques problèmes, une ressource extérieure comme un membre de la famille compréhensif, un conseiller proposé par votre propre plan de soins de santé ou la ligne Jeunesse, j’écoute ou l’enseignant ressource à son école sont tous de bonnes options. 

Gestion du stress

La phrase « autoprise en charge » sera probablement accueillie par un roulement des yeux, mais il est quand même bien de rappeler à votre enfant les choses qui lui font se sentir bien et en santé. Cela peut être d’écouter de la musique, de faire de l’exercice, de jouer avec un animal de compagnie, de traîner avec les gens qu’il aime ou de passer du temps dans la nature. 

Parlez à votre adolescent de ce qui le rend heureux. L’aider à comprendre où est sa base de bien-être l’aidera à reconnaître quand les choses commencent à devenir hors de contrôle, dit Meron. Demandez-lui ce qu’il aime faire quand il se sent bien, comment il sait qu’il se sent bien et ce qu’il remarque quand il ne se sent pas comme d’habitude. 

Quand faire des choix

Certaines situations ne peuvent simplement pas durer; quand toute la musique forte, toutes les applications de calendrier et tout le temps passé à jouer avec un animal de compagnie n’arrivent pas à gérer le niveau de stress de votre enfant. Si votre enfant à des difficultés, aidez-le à définir ses priorités. Meron aime les listes des avantages et des inconvénients. « Cela semble bête, mais le simple fait de la regarder peut vous aider à faire le tri dans votre tête. Quelles sont les réelles priorités et combien de temps investissez-vous dans un domaine en particulier? Divisez la liste en petites étapes et examinez-les. » 

Cela peut aider votre enfant à, par exemple, couper un quart de travail par semaine, à déposer le téléphone à 22 h pour pouvoir dormir ou à diminuer le temps consacré à une activité parascolaire un peu. Après tout, apprendre à mettre des limites et écouter son instinct sont aussi des capacités de vie indispensables.