Personne n’aime avoir des conversations difficiles. Parler à un supérieur d’une situation de travail moins qu’idéale, voire carrément dangereuse, peut déclencher de l’anxiété chez la plupart des adultes, alors n’en parlons pas des adolescents. Mais malheureusement, les conversations difficiles sont un mal nécessaire dans la vie. 

Dans ce blogue, nous vous donnerons quelques conseils que vous pouvez transmettre à votre enfant pour rendre ces conversations gênantes un peu moins « cringe » (comme disent les jeunes). 

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Know what you need to say before you say it

Le fait de se préparer peut aider à faciliter la conversation et aussi à soulager l’anxiété. Aidez votre adolescent à préparer ce qu’il veut dire à son employeur avant de le lui dire. Pour ce faire, vous pouvez l’aider à mettre par écrit quelques points dont il aimerait discuter, vous pouvez jouer à un jeu de rôle pour répéter la conversation ou simplement en parler.

Choisir le bon moment et le bon endroit pour parler de sécurité

Le moment compte, à moins qu’il n’y ait un danger imminent. Dans ce cas, exprimez-vous dès que possible. 

Sinon, suggérez à votre adolescent de choisir un moment et un endroit opportuns pour avoir cette conversation avec son employeur. Ainsi, il évitera de le prendre de court ou de le déranger pendant les heures de pointe. Trouver un endroit calme et privé où ils peuvent parler sans interruption peut aider à créer un environnement plus propice. 

Lui rappeler ses droits en tant qu’employé

Informer votre adolescent sur ses droits et l’une des meilleures manières pour vous de le protéger au travail. Mais cela peut aussi l’aider à se préparer à ces conversations gênantes concernant ces droits. Par exemple, si votre enfant sait qu’il a le droit de s’exprimer sans être puni, il hésitera moins à aborder les problèmes. 

Familiarisez-vous avec les lois en matière de sécurité au travail et partagez cette information avec votre enfant. Des canaux de médias sociaux comme Safe for Work et le site #TravaillerSansDanger de WSIB offrent des ressources utiles aux jeunes travailleurs en matière de sécurité et de droits des employés. 

Encourager la documentation

Si votre adolescent a des préoccupations concernant la sécurité au travail, encouragez-le à tout documenter. Cela comprend de noter les dates, les heures, les endroits et les descriptions de tout incident ou problème de sécurité dont il est témoin ou qu’il vit. 

Si quelqu’un est blessé ou si les choses s’aggravent officiellement, la documentation peut aller loin pour prouver comment les choses se sont produites. Cela peut aussi aider votre adolescent à pointer des événements en particulier quand il parle de ses préoccupations avec son employeur. 

Pratiquer, pratiquer, pratiquer

La pratique forme des experts! Essayez de jouer à des jeux de rôles avec votre adolescent pour l’aider à gagner en confiance. Vous pouvez prendre le rôle de l’employeur et votre adolescent peut pratiquer sa façon d’aborder les problèmes de sécurité. 

Les jeux de rôle peuvent l’aider à se sentir préparé quand il est mis devant le fait accompli. C’est une excellente possibilité de l’aider à faire valoir son droit de refus. Dites-lui de tout simplement dire non si on lui demande un jour de faire quelque chose qui lui semble un peu inadéquat. 

Parler en « je »

Soulignez l’importance d’une communication respectueuse et constructive, et essayez de donner l’exemple à la maison. Les enfants apprennent souvent par l’exemple. 

Encouragez votre adolescent à parler en « je » quand il exprime ses préoccupations. Par exemple, au lieu de dire « Vous ne vous préoccupez pas correctement de la sécurité. Votre échelle bancale finira par tuer quelqu’un. », il peut dire « Je suis préoccupé de la sécurité de cette échelle, car elle est bancale. » 

Éviter les termes absolus

Une autre manière de pratiquer la communication constructive est d’éviter les termes absolus. 

Au lieu de dire « Cela arrive tout le temps. », dites « J’ai remarqué que cela arrivait à ces moments-là. » Il vaut mieux éviter les mots comme « toujours », « chaque fois », « tout le temps » et « jamais. » Les termes absolus font que votre interlocuteur cherche des exceptions et cela peut détourner la conversation du sujet et mettre l’employeur de votre enfant sur la défensive. 

Garder le contrôle de ses émotions

Les émotions peuvent faire dérailler une conversation normale. Encouragez-le à demeurer calme, même si la réponse de l’employeur n’est pas celle qu’il espérait. Conserver un ton positif et se concentrer sur le fait de trouver des solutions au lieu de s’attarder sur les problèmes peut aider à faire en sorte que la conversation demeure productive. 

Chercher des solutions et non un bouc émissaire

Soulignez l’importance de chercher des solutions au lieu d’une personne à blâmer. Dites à votre enfant d’approcher la conversation dans le but de collaborer avec son supérieur afin d’améliorer la situation. 

S’il débute la conversation en ayant des solutions potentielles au problème, la conversation sera bien plus productive. Vous pouvez l’aider en faisant un remue-méninges avec lui s’il n’a pas de solution précise. 

L’art du suivi

Après la conversation, suggérez à votre adolescent de faire le suivi avec son employeur pour s’assurer que les mesures sur lesquelles ils se sont mis d’accord ou les changements prévus avancent comme prévu. 

Ces suivis sont surtout importants si la première conversation est tendue ou gênante. Cela laisse à l’autre partie le temps de réfléchir et de se réaligner.