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À 17 ans, Tricia Bahen a décroché un emploi au sein d’un célèbre complexe touristique en tant que femme de chambre (et parfois serveuse). Elle comptait gagner un peu d’argent pour financer ses études pendant ses vacances. Ce qu’elle n’avait pas prévu, en revanche, c’était les journées de 12 heures épuisantes, le logement collectif surpeuplé et la nourriture à peine mangeable que son employeur servait aux travailleurs.
« Nous étions complètement surmenés, confie Bahen (qui est désormais professeure). À la fin de l’été, j’étais prête à partir pour ne jamais revenir. » Malheureusement, cela était impossible si elle voulait être payée. « Le complexe touristique a retenu notre salaire tant que nous n’étions pas revenus travailler à la fin de semaine de l’Action de grâce. »
Ses tâches de femme de ménage étaient éprouvantes pour son corps : elle devait nettoyer les salles de bain, frotter les sols, faire sans cesse la lessive, changer les draps et souvent trouver les chambres très sales après le passage des clients. Bahen attribue à ce travail la fatigue et les lésions dues aux mouvements répétitifs qu’elle a ressenties cet été-là.
Bien que tous les emplois dans les hôtels ne nécessitent pas que les employés résident sur place, chaque emploi dans un hôtel présente des risques en matière de santé et de sécurité qui doivent être pris en considération. Voici les risques les plus courants, ainsi que les mesures que votre enfant devrait prendre pour rester en sécurité.
Dangers physiques pour le personnel de nettoyage
L’équipe de ménage est essentielle à la réputation et à la réussite d’un hôtel. La propreté est importante! Cependant, leurs efforts sont souvent sous-estimés, ce qui peut avoir un impact psychologique pour les travailleurs.
Selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, les risques communs auxquels est exposé le personnel de chambre sont les suivants :
Ces risques peuvent (et devraient) être réduits grâce à une planification équitable, à la rotation des tâches, à la formation SIMDUT, à la formation en ergonomie, à l’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI) et à des pauses adaptées. Si vous constatez que votre adolescent n’a pas bénéficié de ces mesures de précaution, c’est le signe d’un problème qui doit être abordé avec un superviseur.
Violence et harcèlement à l’encontre des employés des hôtels en contact avec la clientèle
Le personnel de ménage, et particulièrement les femmes (qui constituent la majorité des personnes exerçant cette profession) est également sujet à du harcèlement, en particulier lorsque les personnes doivent travailler seules.
Un article du journal Gender, Work & Organization, présentait des entretiens avec des femmes travaillant dans des hôtels 5 étoiles dans le Queensland, en Australie. Sur les 46 femmes ayant participé à l’étude, 44 avaient subi des harcèlements ou des agressions de la part de clients masculins.
Les violences et les harcèlements sont également une préoccupation majeure en matière de sécurité dans les emplois de service à la clientèle. Dans un hall d’hôtel ou à la réception, il s’agit d’un risque de sécurité majeur pour les employés susceptibles d’être confrontés à des clients mécontents.
Tous les employeurs de l’Ontario sont tenus d’avoir une politique et un programme de lutte contre la violence et le harcèlement au travail et de prendre toutes les précautions raisonnables pour assurer la sécurité de leurs employés. Si votre adolescent ignore l’existence de cette politique, c’est un problème qui doit être abordé avec son superviseur. Votre adolescent doit connaître les protocoles et se sentir en sécurité au travail.
Risques pour les travailleurs du secteur de l’entretien hôtelier
Alors que le personnel d’accueil et de chambre est confronté à de nombreux risques physiques et psychologiques pour la santé et la sécurité dans leur travail, les ouvriers chargés de la maintenance effectuent certaines des tâches physiques les plus dangereuses. Travailler en hauteur et utiliser des outils et des machines électriques sont deux des causes les plus fréquentes d’accidents du travail ou de décès au travail en Ontario.
La formation obligatoire pour le travail en hauteur est un prérequis pour les travailleurs sur les chantiers de construction (y compris dans les hôtels) et pour toute personne qui devra travailler à une hauteur supérieure à trois mètres (ou dix pieds). Tout travailleur utilisant des outils ou des machines électriques dans le cadre de son emploi doit également recevoir une formation sur l’utilisation en toute sécurité de cet équipement.
Assurez-vous que votre adolescent connaît les droits des travailleurs en matière de sécurité
Bahen aurait aimé avoir tous les détails du poste avant de l’avoir accepté. « Si j’avais été au courant des longues heures sans pause et de l’intensité physique de cette tâche, j’aurais au moins été préparée », confie-t-elle.
Heureusement, le droit de savoir existe. Cette loi ontarienne stipule que, une fois embauchés, les travailleurs doivent être informés dans les moindres détails des risques pour la santé et la sécurité liés à leur emploi avant même de commencer. Découvrez-en plus sur le droit de savoir dans cette publication.