
Comme tous les parents le savent, les adolescents et les jeunes adultes ne sont pas toujours prêts à écouter leurs conseils, et les conseils sur la sécurité au travail ne font pas exception. « Ils sont à l’âge où ils deviennent indépendants et où ils souhaitent faire les choses par eux-mêmes. Je pense que cela les rend très fiers et que cela est important pour eux », dit Meron Samuel, une professionnelle en santé et en sécurité au travail.
« Alors, je pense qu’ils sont sur la défensive quand un parent intervient et leur dit comment faire leur travail et leur expliquent les choses qu’ils devraient surveiller. » Continuez votre lecture pour découvrir six manières éprouvées de parler de sécurité au travail avec votre enfant, sans qu’il se referme sur lui-même.
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1. Choisissez le bon moment
Vous savez probablement quand votre enfant est réceptif. Pour certains enfants, la voiture est un bon endroit pour discuter, en partie parce que le fait d’être assis côte à côte enlève la pression d’une discussion sérieuse lors de laquelle vous êtes assis face à face. D’autres, au contraire, peuvent brancher leurs écouteurs dès qu’ils s’installent dans le siège passager. Choisissez votre moment (généralement pas immédiatement après un quart de travail). « Je pense qu’un signe indiquant que votre enfant est ouvert à la conversation est quand il commence à discuter avec vous et à parler de tout et de rien. Alors, vous pouvez interpréter son langage corporel et observer les signaux qu’il envoie pour savoir si c’est le bon moment pour commencer à lui parler. Vous pouvez aussi saisir l’occasion quand il commence à parler d’autre chose ou de ce qui se passe au travail, pas seulement en matière de sécurité, mais aussi s’il dit simplement “Ah oui, j’ai travaillé avec untel et aujourd’hui nous avons...” », dit Meron. Consultez cette publication pour obtenir des conseils sur la façon de commencer une conversation.
2. Écoutez avec empathie
« Je pense qu’il est très important de faire preuve d’empathie envers nos propres enfants et d’essayer de nous rappeler comment c’était d’être adolescent, conseille Meron. Il est facile d’oublier à quel point c’était difficile et tous les défis qui se présentent à eux. Alors, essayez vraiment de vous mettre à sa place et d’écouter ce qu’il a à dire. Il ne veut pas forcément des réponses. Il ne veut pas forcément des conseils. Parfois, il veut seulement que vous l’écoutiez », explique-t-elle, en ajoutant que les gens ne vous écouteront que si vous prenez la peine d’entendre ce qu’ils ont à dire.
3. Faites-en une question personnelle
Quand Meron parle aux jeunes de rester en sécurité au travail, elle leur demande souvent de partager une anecdote concernant un incident au travail, car cela peut les rendre plus à l’aise d’aborder le sujet. Pour les parents, mentionner ce qui est arrivé au cousin Avery ou parler d’une nouvelle locale peut aider à faire passer le message. « Les jeunes adultes se croient souvent invincibles et ils pensent que cela ne leur arrivera pas, dit Meron. Parler de situations dangereuses qui sont réellement survenues peut attirer leur attention et rendre la possibilité réelle pour eux », dit-elle. Ensuite, dit-elle, vous pouvez ajouter que, si les méthodes de contrôle existent sur le lieu de travail, ce n’est pas pour rien : c’est pour te protéger, parce que ces incidents se sont vraiment produits.
4. Paraphrasez
Les paraphrases sont une technique de communication efficace, dit Meron. « Parfois, ce que vous entendez n’est pas tout à fait ce qu’ils disent. Alors, renvoyez-leur le message en disant “D’accord. Voici ce que j’entends : Est-ce ce que tu voulais dire?” C’est aussi un moyen de lui montrer que vous l’écoutez et le comprenez, et que son avis est légitime et que vous le respectez. »
5. Collaborez
En demandant l’avis de votre enfant et en vous renseignant sur comment il a résolu ou aurait résolu la situation, vous lui offrez la possibilité de trouver les réponses par lui-même, tout en lui apportant votre aide, dit-elle. « Habituellement, quand vous ne vous sentez pas en sécurité, c’est parce que nous n’avons pas le contrôle de la situation. Alors, plus vous lui permettez de prendre le contrôle et plus vous lui en donnez les moyens, plus il sera confiant et en sécurité quand survient une situation dangereuse. » De même, il est bien de faire remarquer que vous pensez qu’il est capable et responsable, mais qu’il est difficile de faire attention à tous les dangers s’il n’admet pas qu’ils existent. « Le simple fait de discuter des éventuels dangers ensemble et de voir ce qu’il est possible de faire pour les éviter peut vous mener loin. »
6. Soyez calme
Quand il arrive à l’adolescence, votre enfant interprète déjà très bien vos expressions faciales, vos choix de mots et votre ton de voix. Si votre enfant vous dit quelque chose un peu (ou très) alarmant au sujet de son emploi, demeurez calme et n’exprimez pas de jugement, dit Meron, mais sachez que votre visage peut quand même trahir vos sentiments. « Essayez vraiment de porter attention à la manière dont votre enfant vous perçoit. Vous savez, si vous levez les sourcils et faites une grimace ou que vous émettez un petit cri de surprise tout en disant que tout va bien, ils seront à l’écoute de votre réaction. »
Et bien sûr, qu’il parle de sécurité au travail ou de quelque chose de complètement différent, cela vaut toujours le coup d’être réceptif quand votre enfant commence à vous parler, même si vous êtes occupé ou fatigué. « Cela ouvre la porte et il viendra vous voir pour d’autres choses et il sera plus réceptif quand vous abordez un sujet lié à la sécurité au travail », dit Meron.