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Il n'est pas toujours facile d'amener votre adolescent à vous parler de sécurité. Avouons-le, ce n'est pas un sujet très populaire chez les adolescents. Et essayer de les sensibiliser et de les rendre capables d'identifier les problèmes de sécurité sur le lieu de travail peut ressembler à une bataille difficile. Mais vous pouvez vous y préparer en connaissant vous-même les fondements de la sécurité au travail, en vous pratiquant au préalable à démarrer des conversations sur le sujet et en disposant d'un endroit désigné et décontracté pour parler (la voiture, par exemple).

Si vous avez du mal à aborder ces questions avec votre adolescent, lisez ce que Pamela Patry, experte en santé et sécurité et parent, a à dire sur le sujet*.

Pourquoi organiser des discussions sur la sécurité au travail dans votre voiture ?

Avant d'entrer dans les détails de la sécurité au travail, parlons du cadre idéal pour ces discussions. Avoir une conversation avec votre adolescent pendant que vous le conduisez quelque part est une excellente façon de commencer. Pourquoi, me direz-vous ? Voici quelques raisons :

  • un début et une fin clairs : Votre adolescent est essentiellement un public captif pendant le trajet en voiture, ce qui crée un début et une fin naturels à la conversation.
  • proximité : Vous êtes tous deux confinés dans un espace restreint, ce qui vous permet d'avoir toute leur attention.
  • un environnement décontracté : La voiture offre un cadre décontracté où vous pouvez discuter et partager des histoires sur la sécurité au travail sans avoir l'impression d'être trop formel.
  • le regard devant soi : Vous n'êtes pas obligé de vous regarder dans les yeux lorsque vous êtes en voiture. Il peut être tellement plus facile d'avoir des discussions sérieuses (pour votre adolescent et pour vous) sans avoir à se regarder.

Faire prendre conscience à votre adolescent qu'il a des droits en tant que travailleur.

Votre adolescent ne sait peut-être pas que la loi est de son côté*. Il est courant que les adolescents pensent qu'ils ne peuvent pas dire non aux personnes qui sont symbole d'autorité, mais plus ils sont conscients de leurs droits, mieux ils seront à même de s'exprimer lorsque quelque chose ne va pas.

Suggestions pour lancer une discussion sur les droits des travailleurs avec votre adolescent :

  • « Sais-tu qu’en tant que travailleur, la loi est de ton côté? Tu as le droit de refuser un travail qui te semble dangereux, tu ne peux pas être réprimandé et tu ne peux pas être légalement licencié si tu t'exprimes ». 

Encouragez-les à explorer leurs droits, qui sont notamment les suivants:

  • le "droit de participer" au processus d'identification et de résolution des problèmes de santé et de sécurité.
  • le "droit d’en savoir plus" sur les risques qu'ils peuvent rencontrer.
  • le "droit de refuser un travail" s'ils estiment qu'il est dangereux.

Aider votre adolescent à reconnaître les dangers sur le lieu de travail.

Les dangers, ou risques pour les travailleurs, existent dans toutes les industries, quelle que soit la nature du lieu de travail. Parmi les plus courants, citons:

  • chutes : Des échelles, des escabeaux et même des escaliers.
  • chute d'objets : Des produits tombant des étagères, des chariots de supermarché ou des outils échappés.
  • entorses et foulures : Si l’on s’y prend mal pour effectuer un soulèvement, une flexion, un abaissement ou une extension.
  • brûlures ou coupures : Dûes à des lampes, des couteaux ou même des outils électriques.
  • glissades et trébuchements : Sur toute surface humide, glissante ou inégale.

Façons d’entamer une conversation à l'aide d'exemples concrets :

  • Fondez-vous sur une situation de la vie réelle, votre enfant s'en souviendra. Un de ses proches, voire lui-même, a-t-il été blessé? Si rien ne vous vient à l'esprit, vous pouvez vous référer à l'histoire de David Ellis*.
  • Utilisez un exemple personnel de sécurité à la maison. "Te souviens-tu de la fois où ton père est tombé de l'échelle en installant les guirlandes de Noël? Il existe des méthodes sûres pour utiliser les échelles, alors n'hésite pas à le demander à ton supérieur si tu n’est pas sûr de savoir comment utiliser une échelle correctement. Si t’as l'impression que quelque chose ne va pas ou est dangereux, ne le fais pas et dis-le à votre superviseur. Aucun travail ni aucune somme d'argent ne vaut que tu te blesses".

De quel équipement de protection individuelle (ÉPI) votre adolescent a-t-il besoin sur son lieu de travail?

L'ÉPI auquel votre adolescent sera confronté dépendra du travail pour lequel il est embauché. Par exemple, il devra porter des gants et des tabliers pour retourner des hamburgers, et des vêtements de protection ou des dispositifs de protection pour empiler des boîtes. Il se peut que votre adolescent ne sache pas à quoi il a droit lorsqu'il commence son nouvel emploi.

Questions pour découvrir les ÉPIs courants auxquels votre adolescent a droit :

  • Demandez : « Est-ce qu’on t’a remis un [insérer un élément d'ÉPI ici] ? » S'il répond par l'affirmative, c'est parfait! S'il répond non, « Tu sais que la loi t’y autorise. Voudrais-tu en demander un à ton employeur ? » S'il dit non, continuez à poser des questions pour comprendre son hésitation. Peut-être ne veut-il pas faire de vagues sur le lieu de travail? Dans ce cas, essayez de lui transmettre quelques-uns des conseils suivants pour parler à son patron*. S'il répond par l'affirmative, essayez de l'aider à formuler une demande.

Votre enfant sait-il ce qu'il faut faire en cas d'urgence sur le lieu de travail ?

Vous ne voudrez peut-être pas effrayer votre adolescent en évoquant le pire des scénarios. Personne ne souhaite que son enfant se sente anxieux ou en danger lorsqu'il se rend au travail.

Mais si ni vous ni leur employeur ne leur en parlez et que cela se produit, ils seront d'autant moins préparés. Et, curieusement, les gens se sentent parfois plus compétents lorsqu'ils savent qu'ils ont un plan en place pour faire face au pire.

Façons d’entamer une conversation sur les situations d'urgence :
« Que ferais-tu si [insérer une situation d'urgence ici] se produisait ? » Ensuite, passez en revue les mesures qu'ils peuvent prendre pour se protéger. S'ils ont des questions auxquelles vous ne pouvez pas répondre, suggérez-leur de s'adresser à leur supérieur.